Fin de vie 2023

La partenariat entre la CNSA et la Plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie prévoit deux modalités de soutien :

• un appel à manifestation d’intérêt (AMI) finançant des projets de recherche (pour une durée de 12 mois d’un montant pouvant aller jusqu’à 20 000 euros par projet). Cet AMI concerne les phases de conception et de faisabilité de projets de recherche en vue de la soumission à des appels à projets nationaux ou d’envergure internationale ;
• des bourses pour l’organisation de manifestations scientifiques (5 000 euros chacune).

Thématiques ciblées par l’appel à manifestation d’intérêt

Les projets devront concerner une des thématiques de recherche suivantes : 

• Virage domiciliaire et approches domiciliaires de la fin de vie des personnes en situation de 
  handicap et des personnes âgées en perte d’autonomie ;
• Autonomie de la volonté : analyse des expressions de la volonté de mourir des personnes en 
  situation de handicap et/ou des personnes âgées en perte d’autonomie et des réactions 
  associées des proches aidants et des professionnels ; 
• Fins de vie des enfants en situation de handicap ; 
• Expériences du deuil des personnes en situation de handicap et des personnes âgées en 
  perte d’autonomie, de leurs proches aidants et des professionnels qui les accompagnent.

Modalités de candidature

Compléter et soumettre le formulaire de candidature (en ligne sur le site de la plateforme pour la recherche sur la fin de vie) avant le 31 mai 2023 (17h – heure française), après validation et signature du responsable hiérarchique du porteur du projet. 

Annexer le dossier de candidature complété, au format PDF, et nommé selon le principe suivant : AMI_PTF_2023_Nom et Prénom du porteur de projet.

Le partenariat va soutenir les 5 recherches suivantes.

• Agir pour la santé et l’amélioration de la qualité de vie des proches aidants des personnes âgées relevant de la prise en charge palliative au domicile (PADOM-PALLI)

Le projet de recherche porté par Emmanuel Bagaragaza (chargé de recherche en santé publique à la Maison médicale Jeanne Garnier) vise à développer, tester et évaluer un modèle d’intervention interdisciplinaire destiné aux aidants des personnes âgées accompagnées en soins palliatifs à domicile.

• Étude clinique prospective évaluant l’efficacité d’une sédation destinée aux enfants en soins palliatifs (SETRAPED)

L’équipe portée par Matthias Schell (pédiatre) propose d’évaluer prospectivement l’efficacité et la tolérance d’une nouvelle approche de sédation par voie transmuqueuse destinée aux enfants, dont des enfants en situation de handicap, ayant besoin de soins palliatifs. La sédation proportionnée sous forme de Buccolam® (solution à administrer via une pipette graduée dans la bouche de l’enfant) serait plus facile à administrer par les parents que par voie veineuse ou sous-cutanée ce qui favoriserait le maintien à domicile des enfants.

• Faisabilité et efficacité des plans de soins anticipés chez les patients à haut risque de décès en sortie de médecine aiguë gériatrique (SAPHARI)

L’étude de faisabilité en vue d’une étude randomisée, dirigée par Fabien Visade (gériatre), vise à analyser les risques de décès après une hospitalisation en service de médecine aiguë gériatrique.

La recherche a vocation à :

identifier les patients âgés à très haut risque de décès à douze mois après une hospitalisation en médecine aiguë gériatrique ;
mettre en place un Plan de soin anticipé chez ces patients ;
avoir recours à une stratégie de case management (c’est-à-dire à une stratégie qui permet le suivi, la prise en charge et la coordination des soins, au cas par cas) mise en œuvre par une personne formée pour assurer le lien ville-hôpital et l’implémentation effective du Plan de soin adapté lors du retour à domicile.

• Expressions et réceptions des volontés de mourir des personnes âgées vivant à domicile : enjeux sociaux, psychiques et éthiques (EVA-Senior)

Le projet pluridisciplinaire déposé par Guillaume Grandazzi (sociologue) a pour objectif de décrire et analyser les expressions de la volonté de mourir des personnes âgées vivant à leur domicile en fonction des cadres sociaux et psychiques dans lesquels elles s’éprouvent et se formulent, ainsi que les réactions associées des proches aidants et des professionnels de santé, les ressources qu’ils mobilisent et les modalités d’accompagnement mises en œuvre.

Trois axes de travail sont envisagés :

analyser la diversité des expressions de la volonté de mourir chez les personnes âgées et leur entourage ;
analyser les perceptions de l’autonomie de la personne âgée par elle-même et par son entourage ;
analyser des normes et représentations autour de la fin de vie et des personnes âgées.

• L’accompagnement des professionnels de santé du domicile à l’accompagnement de la fin de vie (AcDomi-Vie)

Le projet de recherche porté par Johanne Saison (professeure de droit public) s’intéresse aux professionnels du domicile – professionnels de santé, mais également auxiliaires de vie –. Il  analysera les moyens dont ces professionnels disposent pour mettre en œuvre les dispositifs d’accompagnement de la fin de vie en lien en lien avec l’hospitalisation à domicile, les équipes mobiles de soins palliatifs extra-hospitalières et les dispositifs d’appui à la coordination (DAC). Il identifiera les difficultés qu’ils rencontrent et les nouvelles possibilités ouvertes par les nouvelles modalités de coordination de leurs actions.